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Témoignage
de Daniel GUIMOND
Le temps des traversées du
Brazza de port port sur la cote d’Afrique était très court.
Embarquaient en pontée de
nombreux passagers hauts en couleurs. J'étais affecté aux
groupes électrogènes et à la frigo, ce qui m’imposait une
ronde et des relevés des chambres fret qui se trouvaient à
l’avant (les bananes étaient encore transportées en régimes)
. Panneau de cale, coursives, étaient encombrés de marchandises,
de passagers, dormant mangeant, à même le pont assemblée bruyante,
de jour comme de nuit, le poisson séché transporté par certains
commerçants .dégageait une odeur atroce.
L’embarquement précédent,
j’étais sur le Bandama des Chargeurs Réunis J’ai bien connu
la berline, cette caisse en bois, sorte de panier manipulé
au mat de charge, recevant en principe 4 personnes. Elle était
utilisée surtout sur les cargos en rade de Lomé et Cotonou,
les ports n’existant pas encore. Autre
moyen pour descendre à terre, s’accrocher aux filets des palanquées
chargées sur les chalands, la remontée sur le wharf s’effectuant
avec de petites grues.
A bord des cargos, étaient
embarqués 50 à 60 Krou mens (du nom de leur ethnie) Chef cacatois,
second chef cacatois, patron de vedette, mécanicien, cuisinier,
tout un monde qui vivait en autonomie complète à bord, installés
sur l’avant principalement sur le gaillard ou deux planches
débordantes des rambardes servaient de poulaines.
Embarqués à Sassandra en Cote
d’Ivoire, ils faisaient toute la tournée d’Afrique, assuraient
l’élingage des grumes flottées, le travail de docker, le saisissage
et parfois l’entretien du bateau.
J’ai quitté les Chargeurs
après ces 2 embarquements pour les Messageries Maritimes,
autres horizons
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