Siège de l'ENIM, place Fontenoy à Paris

L’immeuble de l’ENIM 3 place de Fontenoy à Paris : Une vente controversée

Un symbole de la marine marchande française

Situé au cœur de Paris, l’immeuble de l’ENIM (Établissement National des Invalides de la Marine) au 3, place de Fontenoy est un monument emblématique de la marine marchande française. Construit en 1931 par l’architecte André Ventre, il est orné d’œuvres d’art signées Raymond Subes et Alfred Janniot. Cependant, ce bâtiment historique a été au centre d’une controverse lorsque l’État a envisagé de le vendre.

L’ENIM et la place de Fontenoy : un lien historique

L’ENIM a financé l’achat du terrain en 1930 auprès du ministère de la Défense et a supervisé la construction de l’immeuble. L’ornementation de la porte, réalisée par le ferronnier d’art Raymond Subes, et le voilier au-dessus, œuvre d’Alfred Janniot, ajoutent à la valeur patrimoniale de l’immeuble. Il abrite également un haut relief intitulé « La conquête des connaissances universelles ou Science et navigation » du sculpteur Emile Armel Beaufils.

La controverse : la Vente potentielle de l’immeuble

L’annonce de la vente potentielle de l’immeuble en 2008 a suscité une vague de protestations. Les marins du commerce et de la pêche, qui ont souvent franchi le seuil de cet immeuble pour accomplir des formalités liées à leur métier ou participer à des réunions, ont exprimé leur attachement à ce lieu. Le déménagement des services centraux de l’ENIM vers La Rochelle en 2012 a été perçu comme une perte symbolique.

Les inquiétudes : le sort des plaques commémoratives et des oeuvres d’art

Des inquiétudes ont été exprimées concernant le sort des plaques commémoratives des marins et du personnel de l’administration de la marine marchande morts pour la France, ainsi que de la bibliothèque de la salle 201 et des autres sculptures présentes dans l’immeuble.

Le déménagement de la Direction des Affaires Maritimes

Après le déménagement de la direction de l’ENIM, c’est au tour de la Direction des Affaires Maritimes de quitter la place de Fontenoy pour la Grande Arche de la Défense. Cette décision a été critiquée par de nombreuses associations qui ont adressé des lettres de protestation aux responsables politiques.

Petit retour historique sur la bataille de Fontenoy en 1745

Avant de parler de l’immeuble de l’ENIM, il est important de noter que la place de Fontenoy tire son nom d’un événement historique majeur : la bataille de Fontenoy. Cette bataille, qui a eu lieu le 11 mai 1745 pendant la guerre de Succession d’Autriche, est considérée comme l’une des plus grandes victoires de l’histoire militaire française.

L’armée française, sous le commandement du maréchal de Saxe, a réussi à repousser une force alliée composée de troupes britanniques, hanovriennes, néerlandaises et autrichiennes. Malgré leur infériorité numérique, les Français ont utilisé une stratégie défensive efficace et ont bénéficié de l’indécision de leurs adversaires pour remporter la victoire.

La bataille de Fontenoy est souvent citée pour son fameux échange courtois, bien que probablement apocryphe, où les officiers français auraient invité les officiers britanniques à tirer les premiers. Cet événement est devenu un symbole de l’ancienne étiquette de la guerre, où les officiers de haut rang se traitaient avec respect même sur le champ de bataille.

La place de Fontenoy à Paris, où se trouve l’immeuble de l’ENIM, a été nommée en l’honneur de cette bataille historique, soulignant ainsi l’importance de l’histoire militaire française dans le patrimoine du pays.

Conclusion

Malgré les protestations, le Premier ministre de l’époque, François Fillon, a annoncé en 2008 que la Direction de l’ENIM quitterait l’immeuble de la place Fontenoy pour La Rochelle en 2010. Cette décision a été prise pour compenser le départ de 2000 militaires du 519e régiment du Train.

La vente de l’immeuble de l’ENIM place de Fontenoy a été une source de controverse et de débat. Cet immeuble, qui a une grande valeur symbolique pour la marine marchande française, a été au centre de nombreuses discussions sur l’avenir de la marine marchande et de la pêche en France.